Le plus beau métier, voyez-vous, c’est d’être bibliothécaire !…Une petite bibliothèque municipale dans une petite ville de Bretagne… Brusquement, quand arrive la soixantaine, on se met à écrire une monographie de 80 pages : « Mme de Sévigné est-elle passée par Pontivy? » alors on devient frénétique, on envoie des lettres cinglantes au chanoine qui chicane sur une date…” (propos tenus par Charles De Gaulle à Londres en 1942, rapportés par François Coulet et partiellement cités par Jean Lacouture dans : « De Gaulle », tome 1, Ed. du Seuil, 1984). Cet éloge du bibliothécaire a décidément marqué les esprits; Erik Orsenna, qui fait feu de tout bois, le met à son tour dans la bouche de Gabriel Orsenna, personnage central de « L’exposition coloniale » que le romancier fait rencontrer De Gaulle en cette fameuse année 42 qui m’a vu naître… (Ed. du Seuil, 1988). Quant à la monographie, elle a enfin paru, mais elle ne compte que 56 pages…